Imam Salah El Din Al Tijany


Il est l’Imam, le plus savant des hommes éclairés, celui qui a renoncé aux délices de ce monde et qui a bu le vin de l’Amour spirituel. Ce sanctuaire de la science ésotérique comme exotérique, étendard des bien-guidés et parure des ‘Arifînes. Le maitre des maitres, guide accompli des pèlerins sur les routes de la Vérité, celui qui s’est distingué à son époque par l’élévation de sa science. Le connaissant en Allah et guide menant à Lui, soleil des pôles de son époque et Ghawth suprême du Diwane des Saints. Cet éloge de la jurisprudence et du Tafsir, Sheikh Salah el Din at Tidjânî al Hassanî dont chaque pas est béni du ciel, que l’agrément et la miséricorde d’Allah soient avec lui.

Il est né à Said Zainab au Caire, le 12 Juin 1958 et est Chérif de père et de mère. Il a grandit bercé par les sciences islamiques. Descendant d’illustres spécialistes en Fiqh (jurisprudence), son père était aussi un des plus grands savants de l’Université d’Al Azhar en matière de science Coranique (origines et ramifications). A l’âge de 15 ans, il accomplit son premier pèlerinage au sanctuaire sacré et le second à 18 ans. Il avait déjà, à 17 ans, sciences et ijâza (diplômes) et avait rédigé des livres de Jurisprudence (Fiqh), de hadith et des commentaires du Coran (Tafsir) et avait commencé à dispenser des enseignements dans ces domaines. C’est à ce moment, ayant soif du Divin, qu’il commença à s’intéresser aux diverses voies Soufis afin de trouver celle qui lui permettait de cheminer vers Allah de la meilleure des manières. A l’âge de 18 ans, l’Envoyé d’Allah (paix et salut sur lui), en état de veille, lui ordonna de s’affilier à la Tidjaniyya, la voie du Sheikh Ahmad at Tidjânî (qu’Allah l’agrée). Deux ans plus-tard, le Prophète (paix et salut sur lui), toujours en état de veille, lui demanda de construire sa Zawiya dans le quartier de Embabah au Caire. Une zawiya dont la sagesse, la science et la gnose qui y jaillit sublime par une illumination remarquable tous ceux qui y entrent.

Il fut disciple et reçut les Ijazah des plus grands savants de son époque en matière de hadith dont Cheikh Mouhammadoul Hâfiz At Tijjânî, Cheikh Idrîss Al ‘Irâqî, Cheikh ‘Abdoullâh Ibn Mouhammad Ibn As Siddîq Al Ghoumârî, Cheikh Mouhammad Yâ Sîn Al Fâdânî, Cheikh Ibrâhîm Sâlih Al Houssaynî (que l’agrément d’Allah et sa miséricorde soient avec eux).

Il apprit les 11 mazhabs de Fiqh et en possède aussi Ijazah et sciences. Il reçut le Mazhab de l’Imam Malick du Sheikh du Madhab, Le faqih et connaissant en Jurisprudence islamique Mouhammad ibn Ibrahim al Moubarak (que la miséricorde d’Allah soit sur lui).

Le Madhab de l’illustre Imam Shafi’i lui fut enseigné par le grand connaissant et cheikh de ce Madhab Au Sham, le Sheikh Abdou Salam al Naboulsi (que la miséricorde d’Allah soit sur lui).

Celui de l’Imam Ahmad lui fut enseigné par le grand savant et Sheikh de ce Mahzab en Ihsâ’i, Abou Bakr al Hanbalî (que la miséricorde d’Allah soit sur lui).

Quant au Madhab de Abu Hanifa, il reçut du grand savant à la noble descendance, Ahmad ibn Mouhamad al Dahlawî al Saghîr (que la miséricorde d’Allah soit sur lui).

A cela s’ajoute des ijaza pour les 10 types de lectures du Coran des mains du Sheikh Ahmad ibn Abd al ‘Aziz ibn Ahmed ibn Mouhamed al Zayât et du Sheikh Abou Mouhammad ibn Ismail al Hamadânî.

A ce jour il à écrit plus d’une cinquantaine de livres dans la quasi totalité des sciences islamiques et dans la tariqa Tidjâne dont le plus important est le Rahiq al Makhtoum composé de 5 tomes d’environ 700 pages chacun.

Médecin orthopédique de profession et professeur à la faculté de médecine de Kasr al Einy au Caire, il a éduqué spirituellement plusieurs générations et se démarque par son humilité, sa modestie et son accessibilité. Et cela, malgré son haut degré en sciences ésotériques et exotériques et les nombreux miracles que son entourage lui atteste.

Parmi ses prodiges, une fleur, par pure grâce d’Allah, lui adressa la parole : « Regardez-moi ! Car votre regard revivifie toute chose mortelle. Vous êtes l’être le plus magnifique de l’Univers. ». Il y’a aussi le miracle qui se produisit lors de son pèlerinage alors qu’il étaitencore jeune. Au moment d’embrasser la pierre noire (hajar aswad), celle ci s’est détaché et l’a embrassé au vu de tous.

Un jour, ayant vu un Sayyidinâ ‘Ali (qu’Allah sanctifie sa précieuse face) en état de veille, le Sheikh Salah el Din le questionna sur l’authenticité du hadith selon lequel l’Envoyé d’Allah aurait dit : « Je suis la citadelle de la connaissance et ‘Ali en est la porte ». Il (qu’Allah sanctifie sa précieuse face) lui répondit alors : « pourquoi me posez-vous cette question alors que La Source (paix et salut sur lui) est à votre disposition ? ». Il vit alors une Lumière immense et l’Envoyé d’Allah (paix et salut sur lui) lui apparut en répétant le hadith en question. Par cette effusion de lumières due à l’intensité du flux émanant de ce hadith prononcé par la meilleure des créatures, le Sheikh s’évanouit. Ayant repris ses esprits, il les voit assis devant lui. C’est là que Sayyidinâ ‘Ali (qu’Allah sanctifie sa précieuse face) lui dit en lui souriant et l’indexant : « et vous en êtes le concierge (de la citadelle de la connaissance)».

Il (qu’Allah l’agrée) nous raconte qu’un jour : « un ange me demanda : comment êtes vous arrivé à répudier ce bas monde ? je lui répondis : je n’ai jamais épousé ce bas monde pour le répudier ».

Lors des « printemps arabes », le Sheikh fut interrogé sur les événements en Egypte, il répondit : « Nous ne participerons pas à des faits politiques et tout ce qui peut contribuer à verser le sang ne serai-ce par une seule parole. Ce n’est nullement par indulgence ou désintérêt comme le prétendent certains. Nous sommes au coeur de l’événement en état d’ivresse intense dans la contemplation d’Allah. Nous faisons des choses dont ils sont incapables. Ils sont parmi le commun alors que nous sommes de l’élite. Nous nous réunissons pour la wadhifa et la haylala (khadra). On dit un jour au Sheikh Ahmad Tidjani (qu’Allah l’agrée) : « Baghdad est prise ». Il (qu’Allah l’agrée) répondit : « si j’y avais fait une wadhifa elle ne serait pas prise ». Peut-être qu’Allah fera preuve de miséricorde envers nous pour cela. »

Le sheikh Salah el Din nous raconte : « il y’a quelques années, j’étais venu dans la Zawiya pour la Haylala. Comme personne n’était présent pour la faire avec moi, j’étais triste de commencer le dhikr tout seul. En disant « lâ ilâha ilâ lah », j’ai entendu tous les atomes autour de moi dire « Allah, Allah, Allah ». J’ai alors vu des anges à perte de vue faire le dhikr en disant « Allah, Allah, Allah ». C’est comme si Dieu, exalté soit-il, me disait : « ne sois pas triste en étant seul dans l’assemblé du dhikr parce qu’il y’a toujours du monde qui le fait avec toi » ». Depuis ce jours, la khadra al Jum’ah se fait par le dhikr « Allah, Allah, Allah » à la zawiyyah de Embabah.

Ceci n’est qu’une infime partie des réalités intrinsèques au Sheikh Salah el Din Tidjânî. Qu’Allah lui accorde une longue vie et abreuve la Oumma de sa science.